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Carnet 03 : Le feu, les mots et le pouls d'une ville



La Phénix un poème de Mad Lips 21
La Phénix - Mad Lips 21

Lorsque j'ai entendu parler pour la première fois du concours Carnet 03 organisé par la Maison de la culture Marie-Uguay, j'ai senti une étincelle en moi, et je ne dis pas cela simplement parce que mes poèmes parlent tous de feu.


Ce concours est plus qu'une simple occasion d'être publié ou exposé. C'est un cadeau. Une initiative rare et magnifique qui réunit artistes et citoyens montréalais dans un même souffle créatif. Environ

1 200 carnets vierges ont été distribués à travers la ville, invitant chacun – oui, chacun – à remplir ces pages de sa vérité. Ses visions. Son cœur. Et maintenant, environ 700 sont attendus, dont seulement une trentaine contenant de la poésie. Le mien en fait partie.


Je ne peux pas expliquer ce que signifie participer à quelque chose qui me lie si profondément à l'endroit où j'ai grandi. J'ai vécu de nombreuses vies dans cette ville, mais celle-ci ? C'est comme une lettre d'amour à toutes.


La Maison de la culture Marie-Uguay a créé un espace d'expression puissant et démocratique. Cette initiative ne vise pas à être le meilleur écrivain ou l'artiste le plus accompli ; il s'agit d'être présent. D'être authentique. Il s'agit d'exprimer sa voix, sa vulnérabilité, ses flammes.


Le vernissage officiel est prévu le samedi 31 mars (heure à confirmer ; nous attendons encore les détails de la Maison de la culture). Je vous enverrai des photos de mon carnet dès l'ouverture de l'exposition. J'ai hâte de le partager avec vous.


Un mot sur la femme qui a inspiré le nom de cette maison culturelle : Marie Uguay. Née à Ville-Émard en 1955, elle a commencé à écrire de la poésie à l'adolescence et est rapidement devenue l'une des voix littéraires les plus prometteuses du Québec. Son écriture, féroce, lumineuse et pleine d'introspection, abordait des thèmes comme l'identité, l'amour et le féminisme avec une maturité hors du commun. Diagnostiquée d'un cancer à un jeune âge, elle l'a affronté avec une force et une lucidité immenses. Elle est décédée en 1981 à seulement 26 ans, laissant derrière elle une œuvre qui continue de résonner. Son histoire me touche profondément. Son courage et sa voix me rappellent pourquoi nous écrivons : non pas pour être parfaits, mais pour être entendus.


Ma contribution personnelle est profondément personnelle. J'ai écrit quatre poèmes avec amour, fougue et toute la vérité que je pouvais y mettre. Le tout premier, Feu Feu Grand Feu , a été écrit quand j'avais huit ou neuf ans. Je l'ai conservé toutes ces années. L'inclure maintenant, c'était comme rendre hommage à cette petite fille qui avait tant à dire, mais qui ne savait pas encore se faire entendre.

Ce poème est devenu l’ancre du reste.


  • La Phénix parle de s'épuiser et de revenir plus fort. Laisser le feu s'éteindre, pour renaître de ses cendres.

  • Le troisième poème parle d'amour. Cette délicieuse et pénible incertitude – ne pas savoir si la personne que l'on aime ressent la même chose. Cette douleur brûlante d'être pleinement dans cet amour.

  • Le quatrième, Via Notre-Dame in Estasi ( La rue Notre-Dame en extase ), est une ode à la passion et à la sensualité. Je voulais explorer le désir d'une manière résolument crue. Comme le concours exigeait de faire référence à un lieu connu du sud-ouest de Montréal, j'ai choisi la rue Notre-Dame comme décor. Écrit dans un mélange de français et de latin, il raconte l'histoire d'une femme, consumée par le désir, qui se promène en ville, imaginant l'homme qu'elle désire.


Je vous proposerai bientôt un lien pour explorer les carnets des années précédentes. Croyez-moi, vous aurez envie de vous y plonger. Carnets.ca


Jusque-là, laissez-le brûler.

Restez à l'écoute, Mad Lips 21

 
 
 

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